Les abrutis, c'est comme les coins à champignons, c'est toujours quand on s'y attend le moins qu'on tombe dessus. Et c'est toujours ceux-là les meilleurs.
En attendant des amis, je me suis assis à la terrasse d'un café. J'observais tranquillement la faune environnante, tout en repoussant les avances d'un pakistanais avec un bouquet de roses ("Non merci ! Je suis tout seul, qu'est ce que vous voulez que j'en fasse ?!"), quand mon attention a été attirée par une reflexion à la table derriere moi.
En tournant discretement la tete, j'ai tout de suite reconnu le simplet de compétition, avec la chemisette à carreaux bien rentrée dans le jean, la quarantaine bien tassée, le regard bovin...le vrai quoi. J'ai eu droit pendant 20 minutes à une farandole de réflexions toutes plus affolantes les unes que les autres, qui révèlent des influences philosophique à mi-chemin entre Madame Meursault de la boucherie Meursault et Jean-Mi du bar PMU de l'avenue de la République. Je vous en livre quelques unes tout à fait brutes. J'étais pour ma part à mi-chemin entre me rouler par terre sur le trottoir et me tirer une balle dans la bouche.
"De toute façon, moi je sens bien que dans 100 ans le président ca sera un ordinateur"
"Tu sais là où y'a les escaliers horizontals ?" (c'est ton encéphalogramme qui doit etre vachement horizontal...)
"Ben oui mais quand meme, quand tu regardes, la vente des DVD explose seulement depuis 10 ans" (et vive les DVD des années 60)
"Baaaa de toute façon dans le métro les gens ils se parlent plus, ils sont tous là à lire leur play-boy ou je sais pas quoi" (???)